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  • : Le blog du Mensékhar
  • : Présentation et publication intégrale de mon ouvrage de science-fiction appelé le Mensékhar
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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 17:36

 

         Le protonyx de Wacé avait arrêté son assaut contre la porte de l’hôtel pour se tourner en direction de son congénère monté par Oued.

         - Mettez-vous à l’abri dans l’hôtel, ordonna Wacé à ses policiers en profitant de la confusion.

         Le sparapet avait immédiatement mis ses ordres à exécution. Ecartant les morceaux de taule déformés par le protonyx, il s’était faufilé à l’intérieur de l’hôtel, aussitôt imité par ses hommes. Il était temps car les Immortels de l’escorte d’Oued venaient tout juste d’apparaître au coin de la rue.

         Wacé et ses hommes assistèrent tranquillement au spectacle de derrière les fenêtres de l’hôtel. Quelle ne fut pas la surprise des Immortels lorsqu’ils se trouvèrent nez à nez avec un deuxième protonyx, bien plus agressif que le leur et non muselé.

         L’animal de Wacé siffla de colère en apercevant son frère de sang emprisonné dans des harnais. Il gratta le sol de sa patte avant droite pour impressionner les Immortels. Comme ces derniers ne reculèrent pas d’un pouce, mais brandirent au contraire leurs armes laser sur lui, il leur sauta à la gorge.

         Le protonyx s’empara d’un soldat qu’il mordit au bras. Il n’avait pas encore relâché l’étreinte de ses crocs que le jeune homme empoisonné par le venin avait déjà vieilli d’une centaine d’années. La métamorphose avait laissé un sourire de mort sur ses lèvres desséchées et retroussées.

         Les soldats, l’air hagard et pétrifiés par la peur ne se défendirent pas. Ils assistèrent impuissants à la mort d’un deuxième de leurs compagnons mordu par le fauve. Oued fut brutalement renversé par sa monture qui bien que muselée, bouscula ses propres hommes et en fit tomber quelques-uns par terre rien que par la force phénoménale de sa masse. Bien à l’abri dans leur hôtel, Wacé et ses hommes assistaient avec plaisir à la déconfiture des Immortels.

         Mais le Commandeur se releva pour invectiver ses troupes.

         - Tirez ! Mais tirez donc, imbéciles ! Vous attendez que ce monstre nous transforme tous en cadavres ?

         Le protonyx envoyait voler les corps des Immortels qu’il avait transformés en simples pantins désarticulés aux masques de vieillesse. Les survivants revigorés par la présence de leur chef ajustèrent leurs armes et tirèrent sur le monstre.

         La bête atteinte au flan droit par une première salve se tordit de douleur. Elle roula par terre et un deuxième tir de laser porté avec une extraordinaire précision lui arracha une patte arrière.

         Le protonyx de Oued s’interposa entre les Immortels et son compagnon blessé. Les soldats s’apprêtaient à lui tirer dessus quand Oued intervint pour le sauver.

         - Ne le tuez pas. Il est inoffensif et nous avons encore besoin de lui pour retrouver Eden et Adonis.

         Le protonyx à trois pattes se détacha subitement de son congénère et se rua sur le Commandeur. Oued dégaina son arme, pointa la tête de l’animal et tira. Le trait de laser bleu frappa l’animal au thorax, brûlant chair et poils. La bête poussa un sifflement empreint de douleur. Cruellement blessée, elle continua cependant à trottiner en direction du Commandeur avec la ferme intention de le tuer avant de mourir.

         Celui-ci n’eut pas le temps de tirer. Ses hommes criblèrent de tirs nourris le monstre qui s’effondra sur ses pattes avant. Il gisait pratiquement consumé au milieu de l’artère. Le deuxième protonyx s’approcha pour lécher, au travers de sa muselière, l’amas de chair calcinée, derniers restes de son malheureux compagnon.

         Wacé et ses hommes avaient profité de la lutte entre les Immortels et la bête pour reprendre leur souffle précédemment écourté par la course qu’ils avaient dû mener à la suite de leur protonyx. Le sparapet avait décidé de laisser cinq de ses hommes dans l’hôtel avec son chef des gardes, tandis qu’il tentait une sortie avec cinq autres policiers.

         Wacé dénombra rapidement les troupes Immortelles survivantes. Six hommes dont Oued avaient échappé à la folie meurtrière du monstre. Les policiers du sparapet firent feu sur les rescapés sans aucune pitié.

         Les Immortels qui avaient complètement oublié la présence de Wacé et de ses hommes réagirent avec un délai de retard. Un Immortel surpris par la nouvelle attaque dont il faisait l’objet ne se dégagea pas assez rapidement. Un tir de laser le toucha en plein coeur. Ses compagnons eurent le réflexe salutaire de s’abriter derrière la dépouille encore fumante du protonyx qu’ils avaient abattu.

         Wacé et ses hommes tiraient sur le cadavre, mais les Immortels survivants étaient hors de portée. Ce furent désormais Wacé et ses compagnons qui se retrouvèrent en première ligne. Les Immortels à l’abri derrière le corps du protonyx, leur tiraient dessus. Un policier de Phylis fut blessé à la poitrine.

         Sous la conduite de Wacé, les autres policiers s’étaient abrités à temps derrière un petit véhicule abandonné au milieu de la chaussée. Ils étaient couverts par les policiers restés dans l’hôtel et qui tiraient sur les Immortels des fenêtres du rez-de-chaussée. Les deux camps échangeaient des tirs nourris et campaient sur leurs positions.

         Le protonyx survivant était l’enjeu des combats. Wacé espérait pouvoir s’emparer de l’animal afin de poursuivre la chasse à l’homme. C’était sa dernière chance de retrouver Eden et Adonis. Le sparapet regarda désespérément en direction de l‘hôtel. Le chef de sa police allait-il avoir la présence d’esprit de monter aux étages pour débusquer les Immortels derrière le cadavre du protonyx ?

         Des tirs issus du dernier étage de l’établissement répondirent à son interrogation. Les Immortels étaient désormais assaillis de presque tous les côtés. De la droite, de la gauche et maintenant d’en haut. Le cadavre du protonyx n’était plus qu’une protection dérisoire.

         Alors que tout semblait perdu pour Oued et ses alliés, une salve tirée du camp Immortel mit le feu au véhicule qui servait de protection au sparapet. Celui-ci explosa, tuant sur le coup deux policiers. Un autre fut grièvement blessé. Wacé en reprenant connaissance après un bref étourdissement entendit Oued se réjouir.

         - On les a eus. Faites moi brûler cet hôtel maintenant.

         Les Immortels tirèrent à travers les fenêtres du premier étage, embrasant les cloisons intérieures qui étaient extrêmement fumigènes. Le feu et la fumée se répandirent très rapidement dans les étages supérieurs, délogeant les tireurs embusqués. Leur retraite étant coupée par l’escalier en flammes, ils sautèrent dans un moment de panique du troisième étage et s’écrasèrent sur la chaussée.

         Wacé contemplait avec horreur ce retournement de situation. Les flammes léchaient la façade noircie de l’hôtel et les cadavres de ses hommes gisaient tout autour de lui sur la route. Aidé par un policier, dernier survivant des hommes qui l’accompagnaient, il se replia dans l’hôtel, couvert par les tirs des quelques policiers restés au rez-de-chaussée, le seul niveau de l’établissement qui n’avait pas encore été ravagé par les flammes.

         A l’intérieur de l’hôtel, les partisans de Wacé se comptèrent. Ils n’étaient plus que cinq en comptant le chef des gardes et le sparapet. A l’extérieur, Oued pouvait encore rassembler autant d’hommes. Mais ils n’en étaient pas sûrs. D’autres Immortels avaient peut-être été tués lors des derniers combats. Dans ce cas, leurs ennemis seraient moins nombreux qu’eux.

         - Que faisons-nous ? Demanda le chef des gardes au sparapet. Continuons-nous le combat ?

         Wacé aurait bien aimé régler leur compte aux derniers Immortels qui le narguaient dans la rue. Mais le plafond du rez-de-chaussée se craquelait dangereusement, annonçant qu’il ne pourrait pas soutenir encore longtemps les étages supérieurs de l’hôtel ruinés par les flammes.

         - Nous ne pouvons pas rester là, décida t-il avec regret. Cet hôtel va bientôt s’écrouler.

         - J’ai repéré une porte de service dans la cuisine, à l’arrière du bâtiment, proposa le chef de la police.

         Cette nouvelle réconforta Wacé qui craignait d’être contraint d’effectuer une sortie sous le tir des Immortels.

         - Allons-y, fit-il.

         Les cinq hommes se replièrent en ordre en direction de la cuisine. A l’extérieur, les Immortels usaient toujours leurs lasers contre la façade de l’hôtel. Les policiers et Wacé quittèrent l’édifice lorsque celui-ci s’effondra comme un château de cartes dans un craquement sinistre. Le bruit avait été bref mais assourdissant.

         Les hommes du sparapet étaient comme hypnotisés devant cet amas de décombres fumants.

         - Ne restons pas là, ordonna Wacé. Oued et ses hommes vont probablement essayer de nous poursuivre.

         Evitant le coin de la rue qui les aurait conduits droit sur les Immortels, ils remontèrent la petite artère qui desservait l’arrière de l’hôtel. Après avoir couru pour s’éloigner le plus possible de la zone critique, ils poursuivirent leur chemin en marchant.

         Le calme qui régnait dans les rues tranchait avec la frénésie des combats qu’ils venaient de livrer. Il leur semblait qu’ils avaient vécu un mauvais rêve et qu’ils venaient de se réveiller.

         Wacé quant à lui nageait encore en plein cauchemar. Il n’arrivait pas à comprendre comment il avait pu échouer si près du but. Il était à deux doigts de retrouver Eden et Adonis quand Oued était venu troubler le jeu. Le sparapet n’avait pas prononcé un mot depuis qu’ils avaient fui l’hôtel en flammes. Son silence inquiétait ses compagnons qui le suivaient sans savoir où il les emmenait.

         - Avez-vous des projets précis ? Lui demanda le chef des gardes.

         - Oui, répondit brièvement Wacé.

         - Pourriez-vous nous en faire part ? Insista le policier.

         - Nous allons rejoindre nos véhicules à l’étage inférieur puis nous nous dirigerons vers le spaciodrome.

         Wacé espérait entrer en contact avec Syris afin qu’elle vienne les chercher avec sa navette. Ils quitteraient alors Phylis pour se cacher sur l’une des innombrables planètes de l’Empire.

         A une intersection, les cinq hommes retrouvèrent leur itinéraire de l’aller. Les rues se remplissaient à nouveau de badauds et retrouvaient leur intense activité habituelle. Les corps des victimes des protonyx avaient été ramassés. Il ne subsistait plus une seule trace des terribles événements qui avaient ensanglanté la capitale.

         Alors que les cinq hommes déambulaient tranquillement, une grosse femme négligée, vêtue d’une vieille robe rapiécée et aux longs cheveux gras, fixa attentivement Wacé. Son regard accusateur mit le sparapet mal à l’aise. Soudain, elle se mit à pousser des hurlements insupportables.

         - C’est lui. C’est lui, je l’ai bien reconnu, s’égosilla t-elle en désignant Wacé et ses hommes du doigt. C’est le sparapet sanglant, le tueur au protonyx.

         - Ne faites pas attention à cette pauvre folle, conseilla Wacé à ses hommes. Continuez de  marcher comme si de rien n’était.

         Les promeneurs s’étaient tous retournés pour les dévisager. La haine emplissait leurs regards froids. Ils se pressaient maintenant autour de Wacé et de ses policiers pour les regarder comme des bêtes curieuses. Le sparapet les poussa pour les obliger à continuer d’avancer.

         Les passants réagirent en enserrant plus fort les cinq hommes et en les bousculant assez violemment. Wacé qui avait l’habitude de ce genre d’émeute garda parfaitement son calme contrairement à ses compagnons qui craignirent de se faire lyncher par cette foule hostile.         

Le sparapet avait appris à maîtriser les mouvements de foule et celle-ci ne lui semblait pas être très menaçante. Il ne voyait autour de lui que des femmes et des vieillards. Il avait maintes fois donné ordre de dissoudre à coups de canons lasers des émeutes de ce type sur Phylis. A chaque fois, les gens se dispersaient en désordre dès que les premiers morts tombaient à terre.

         La grosse femme qui était à la source de ses ennuis beuglait de plus belle devant lui. Elle semblait jouer un rôle, reprenant toujours le même refrain qui leur cassait les oreilles.

         - C’est lui. C’est le tueur au protonyx.

         Wacé arma son pistolet laser, le régla sur l’intensité de feu la plus forte et grilla d’un seul jet la grosse femme. Sa bouche noircie toujours ouverte n’émettait plus un seul cri. Un silence de mort plana sur la rue. Wacé avait toujours considéré qu’il fallait résoudre les problèmes à la racine.

         La foule recula lorsque le squelette carbonisé tomba sur le sol. L’odeur de chair brûlée calma les esprits, les gens se dispersèrent sans un bruit. L’exemple avait été plus efficace que le sparapet n’avait osé l’espérer. Il s’était en effet déjà préparé à la perspective de devoir encore griller deux ou trois personnes.

         Wacé rengaina son arme avec soulagement sous le regard médusé de ses compagnons. Ils ne savaient pas s’ils devaient le blâmer pour sa cruauté ou le remercier de les avoir sauvés de cette foule hystérique. Le chef des gardes fit quand même savoir au sparapet qu’il trouvait ses méthodes quelques peu expéditives.

         - On ne peut pas vraiment dire que vous faites dans le détail.

         - Le monde ne vous fera jamais de cadeau, répliqua Wacé. Dans cet univers de requins il n’y a qu’une seule loi : tuer ou être tué.

         Les badauds vaquaient à leurs occupations comme s’il ne s’était jamais rien passé. Lorsque le cadavre grillé serait ramassé par des anonymes, plus rien ne laisserait présager du drame qui s’était déroulé dans cette rue.

         Les cinq hommes étaient libres de poursuivre leur route tranquillement. Aucun autre incident ne vint troubler leur traversée des artères du niveau 58. Ils retrouvèrent sans problème l’escalier qui les avait obligé à abandonner leurs véhicules. Ceux-ci les attendaient toujours au pied de l’escalier.

         Ils les attendaient, mais dans quel état. Wacé et ses hommes n’en croyaient pas leurs yeux. Les deux véhicules avaient été retournés et étaient totalement inutilisables. Mais plus que la destruction des voitures, ce furent les cadavres qui les choquèrent. A la vue du macabre spectacle, leur sang se glaça dans leurs veines.

         Les corps des personnes tuées par le protonyx avaient été empalés et hissés sur les deux voitures renversées. Wacé dénombra une dizaine de cadavres. Mais ce n’était pas le nombre qui était impressionnant. C’était plutôt leur attitude. Les pieux traversaient les cadavres de part en part et ressortaient par la bouche de leurs visages défigurés par les rides.

         Pour la première fois de sa vie, Wacé éprouva réellement de la peur.

         - Fuyons, fit-il en devenant blanc comme un linge.

         - Ceux qui sont à l’origine de cette comédie ont voulu nous effrayer, temporisa le chef de la police. Ne tombons pas dans leur jeu.

         Wacé paniqua.

         - Je ne donne pas cher de notre peau si nous rencontrons les auteurs de cette sinistre mise en scène, s’écria t-il.

         La terreur du sparapet était contagieuse. Les quatre policiers pressentirent à leur tour qu’un grand danger les menaçait. Ceux qui s’étaient donné tant de mal pour orchestrer ce spectacle ne seraient certainement pas aussi intimidables que la foule qui les avait pris à parti au niveau supérieur.

         Ils coururent dans la ruelle et débouchèrent dans une belle avenue qui traversait la pyramide de part en part et qui conduisait directement au spaciodrome. C’était dans cette rue que le protonyx avait fait le plus de victimes. L’animal n’en était alors qu’au début de sa course meurtrière et les gens n’avaient pas encore été avertis du fléau qui les menaçait. C’était dans cette rue également que le sparapet et ses hommes avaient rencontré la plus forte hostilité.

         Cette gigantesque avenue était désertique, ce qui éveilla les soupçons de Wacé, mais ce dernier était trop pressé d’arriver au spaciodrome pour envisager d’emprunter un autre itinéraire qui les aurait rallongés. Il regretta rapidement son choix.

         A une intersection, des hommes sortirent des deux rues perpendiculaires à l’avenue et leur barrèrent le passage. Wacé et ses hommes voulurent faire demi-tour, mais le même phénomène se produisit à l’autre intersection derrière eux. Ils étaient pris en étau.

         Cette foule n’était composée que d’hommes, pour la plupart armés de couteaux. Il n’était pas difficile de deviner leur intentions. Ils étaient beaucoup trop nombreux et bien trop déterminés pour être simplement dispersés à coups de pistolets lasers. L’étau se resserrait autour des cinq hommes. Alors que les individus leur faisaient face, Wacé joua son va-tout. Peut-être respecteraient-ils son pouvoir, espéra-t-il encore ?

         - Poussez-vous, gueux, éructa t-il avec toute l’arrogance de la noblesse.

         Il avait été magnifique dans son rôle, mais il n’obtint pas l’effet escompté. Sa prestance aurait impressionné les femmes et les enfants qu’il avait croisés à l’étage supérieur, mais certainement pas les hommes qui se dressaient devant lui.

         Pour seule réponse, un malotru enfonça la lame de son couteau dans la gorge du chef des gardes qui se tenait à côté de Wacé. Le malheureux se vida de son sang sans avoir eu le temps de pousser un râle d’agonie.

         Wacé et les trois policiers survivants répliquèrent en taillant en pièce la foule qui les entourait à l’aide de leurs pistolets lasers. Les deux premiers rangs s’effondrèrent brûlés, mais ils furent submergés par une troisième rangée d’excités.

         Pendant que les couteaux lui déchiraient les entrailles, Wacé eut l’amère pensée de ses ambitions qui disparaissaient dans les quartiers les plus misérables de sa capitale. Lui qui rêvait de gloire était livré en pâture à des sauvages.

         Les policiers à ses côtés avaient déjà été complètement dépecés par la foule en délire. Des dizaines de mains couvertes de son sang s’affolaient sur son visage et arrachaient ses longs cheveux bouclés. Elles l’étouffaient et finirent par lui arracher le coeur, mettant définitivement fin à ses souffrances.

 

Chapitre 30                                                                  Chapitre 32 

 

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commentaires

A
<br /> Ah c'est vraiment un chouette blog!!!<br /> http://alice815.unblog.fr/<br /> Alice<br /> <br /> <br />
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